J’ai longtemps cru que l’amour était un trésor que l’on devait mériter, que ma place dans ce monde dépendait de ma capacité à me transformer, à me façonner selon un idéal lointain. J’ai porté cette lourde malle de culpabilité, cette conviction que mes failles étaient des blessures, qu’il fallait les cacher, les réparer.
Puis, un matin, sans prévenir, un souffle léger a traversé mon cœur, comme une brise douce qui dénoue les nuages. Une grâce. Et j’ai vu : l’eau ne lutte pas contre le courant, elle s’y laisse porter. Le barrage que j’avais érigé en moi-même a cédé, non pas dans un fracas, mais dans un silence profond, comme si l’univers lui-même murmurait : Tu es déjà entier.
Aujourd’hui, je me découvre dans une lumière nouvelle, une lumière qui ne cherche ni l’approbation, ni le jugement. Je suis, simplement, et c’est là toute la beauté. Je ne cherche plus à devenir ce que je ne suis pas. Je m’épanouis dans ce que je suis, dans chaque imperfection qui fait de moi un être unique, un miracle.
Les autres ne m’aiment pas pour ce que je voudrais être, mais pour ce que je suis déjà, sans artifices ni masques. C’est dans cette acceptation que je trouve une joie pure, une paix douce, qui s’étend bien au-delà de moi, comme un parfum que l’on offre sans attendre en retour.
Et maintenant, je me permets de rencontrer le monde, de tendre la main sans crainte, d’embrasser l’autre dans son essence, sans vouloir le changer. L’interaction humaine devient un échange sacré, un lien tissé de curiosité et de bienveillance. La beauté de ces moments réside dans leur simplicité, dans la vérité de chaque échange.
À ceux qui hésitent encore, qui doutent de leur valeur : sachez que vous êtes parfaits. Même dans vos brisures, dans vos fragilités. Vous êtes un poème, une mélodie cachée que seul le vent connaît. Vous n’avez rien à changer, rien à prouver. Vous êtes un cadeau, unique et divin, exactement tel que vous êtes.