La relation de couple est compliquée…
Voilà la deuxième fois que j’entends ça aujourd’hui. Effectivement, la vie de couple n’est pas de tout repos. C’est parfois intense, brutal, terrifiant…
Pourtant, elle m’apparaît comme un miroir de l’individu, comme une mise en lumière de mes propres comportements, sentiments et difficultés. Elle agit comme un projecteur braqué directement sur ma façon d’être avec moi-même.
Je peux dire que le comportement de l’autre est responsable de mon mal-être ou de mon bonheur, mais en ce qui me concerne, c’est faux. Absolument faux.
En fait, c’est très simple.
Soit je suis à l’aise avec moi-même et je peux recevoir des piques à glace dans la gueule sans broncher et rester heureux. C’est même encore plus bizarre que ça : je peux ressentir de la jouissance face à l’intensité d’un coup de latte dans le cœur. Comme un grand éclat de rire cellulaire.
Je vous vois venir… Non, je ne suis pas masochiste.
Soit je suis mal à l’aise avec moi-même et la moindre petite chose devient un abîme infernal. Une tension et une lourdeur extrêmes se manifestent et, invariablement, je plonge dans le malheur.
À cet instant, la seule porte de sortie, c’est de mettre fin à la relation. Pas parce que la relation pose problème, mais plutôt pour me fuir, pour éviter de regarder en face à quel point je me sens mal avec moi-même.
Chercher à être comblé par l’autre est le meilleur moyen de souffrir dans une relation. Et encore une fois, ce n’est pas la relation qui pose problème, mais le manque de soi-même.
Être heureux est un état d’esprit, un état sans interprétation, un état d’accueil de ce qui est. Demander à l’autre de nous apporter ça est une hérésie totale.